La procrastination est un problème qui touche bon nombre d’individus, que ce soit dans leur vie personnelle ou professionnelle. Ce comportement peut mener à des situations problématiques et avoir des conséquences néfastes sur notre bien-être et notre réussite. Dans cet article, nous explorerons différentes stratégies pour mieux appréhender ce phénomène et proposerons des solutions efficaces.
Comprendre la procrastination
Pour apprendre à lutter contre la procrastination, il est essentiel de cerner les causes de ce comportement ancré dans nos habitudes. Mais avant tout, comment définir la procrastination ? Tout simplement : il s’agit du fait de remettre systématiquement à plus tard les tâches que l’on doit effectuer. Les raisons qui peuvent nous pousser à reporter nos actions sont diverses et variées : peur de l’échec, manque de motivation, distraction, difficultés à prioriser nos responsabilités…
Lorsqu’on agit ainsi régulièrement, le sentiment d’inquiétude face aux conséquences s’accumule et la charge mentale pesant sur nos épaules s’alourdit. La procrastination affecte alors notre productivité, mais aussi notre état d’esprit, voire même notre santé.
Rôle de la motivation dans la procrastination
La motivation joue un rôle prépondérant dans notre propension à procrastiner. Lorsque nous ne sommes pas motivés ou que l’objectif visé semble trop lointain, il devient difficile de se mettre au travail et rester concentré. Ainsi, identifier les éléments qui peuvent stimuler notre motivation est primordial pour surmonter la procrastination.
Il existe plusieurs façons d’améliorer notre motivation. Ordonner nos tâches selon leur importance, diviser ces dernières en objectifs clairs et réalisables et envisager les récompenses potentielles liées à l’accomplissement d’une tâche sont quelques exemples concrets à mettre en pratique.
Les méthodes anti-procrastination
Pour venir à bout de la procrastination, plusieurs méthodes existent et peuvent être adaptées en fonction des besoins et contraintes de chacun. En voici quelques-unes :
- Méthode Pomodoro : ce système de gestion du temps dissèque votre journée de travail en blocs de temps, généralement de 25 minutes, séparés par des pauses de cinq minutes. Toutes les quatre sessions de travail, vous pouvez bénéficier d’une pause plus longue de 15 à 30 minutes;
- Matrice d’Eisenhower : cet outil aide à déterminer quelles tâches doivent être prioritaires en les rangeant dans une grille à double entrée comportant deux axes : « urgent » et « important ». Les tâches urgentes et importantes doivent être traitées immédiatement tandis que celles moins prioritaires sont planifiées pour plus tard;
- La règle des deux minutes : cette technique simple et efficace vise à effectuer les tâches qui ne nécessitent que deux minutes ou moins dès qu’elles se présentent afin de réduire leur accumulation et éviter l’éparpillement;
- Méditation et pleine conscience : ces pratiques aident à mieux gérer le stress, à améliorer sa concentration et à développer une meilleure relation avec soi-même. Ils sont fondamentaux pour prendre du recul sur nos habitudes et aborder les tâches avec une vision plus claire.
L’importance d’un plan d’action
Les méthodes précédemment citées ont pour objectif commun d’aider à établir un plan d’action adapté à notre situation. Disposer d’un plan permet d’avoir une idée précise des démarches à adopter, des outils à mettre en œuvre et des ressources mobilisables pour atteindre les objectifs fixés. Quelques conseils pour concevoir un plan d’action :
- Définir clairement ses objectifs et les échéances associées;
- Hiérarchiser et prioriser les tâches à réaliser;
- Évaluer les ressources disponibles (matériel, compétences, budget…);
- Anticiper les obstacles possibles et envisager leurs solutions;
- Suivre régulièrement la progression et ajuster le plan si nécessaire.
La théorie de l’autocompassion et la gestion de la procrastination
La théorie de l’autocompassion, développée par la chercheuse Kristin Neff, postule que nous sommes notre propre critique. Elle suggère ainsi de traiter soi-même avec bienveillance et indulgence pour surmonter les défis, incluant ceux liés à la procrastination.
Selon l’autocompassion, lorsque nous nous jugeons sévèrement ou rumignons nos échecs, cela entraîne une baisse d’estime de soi et un renforcement des comportements autodestructeurs tels que la procrastination. En revanche, faire preuve de compréhension envers ses propres erreurs permet de se focaliser sur le processus d’apprentissage et d’amélioration plutôt que sur les conséquences négatives.
Mettre en pratique l’autocompassion
Pour intégrer l’autocompassion dans notre quotidien, il est nécessaire de :
- Reconnaître nos émotions et ressentis sans jugement;
- Accepter nos erreurs comme faisant partie intégrante du processus d’apprentissage;
- Pratiquer régulièrement des exercices de méditation guidée sur l’autocompassion;
- Tenir un journal de nos réussites et progrès;
- Être attentif et bienveillant envers soi-même, notamment lors de périodes stressantes;
- Encourager et féliciter nos efforts personnels.
En somme, adopter une attitude autocompassionnée permet de se concentrer sur la recherche de solutions constructives et d’améliorer sa résilience face à la procrastination.